Le Far West : un voyage de rêve dans le Wyoming

Au fil des ans, des flashs d’images d’une émission de télévision qu’on regardait quand on était enfant se sont souvent revenus en mémoire. On ne me rappelle pas quelle série c’était, mais on se souvient d’un troupeau de vaches qui devait traverser un ruisseau et on se souvient d’un petit veau qui, au milieu de l’eau, ne pouvait ni avancer ni reculer, alors il a été attrapé au lasso par un cow-boy à cheval et tiré lentement vers la rive.

Cette image, qui l’avait visiblement impressionné, et qui refaisait surface de temps en temps, l’a décidé un beau jour à « faire un voyage » dans le Wyoming. Après avoir atterri dans la capitale, Cheyenne, après un vol éternel avec 2 arrêts, on a rencontré le reste du groupe et le guide. Après quelques heures dans un de ces pick-up que l’on ne trouve qu’en Amérique, on est arrivé au Blue Creek Ranch, géré depuis 1824 par la famille Anderson, au milieu d’un plateau avec une vue magnifique sur les Big Horn Mountains.

Pour ce voyage, on a choisi un vrai « Working ranch », c’est-à-dire un de ceux où l’on peut donner un coup de main et collaborer avec la structure, donc nettoyer les chevaux, sortir avec le troupeau, suivre leurs mouvements. Il en existe également d’autres, moins actifs et plus ludiques, les « Dude ranches », où l’on pratique des activités typiques mais plus touristiques. Soirées dansantes avec des danses country, équitation douce, grands barbecues. Sans parler des ranchs qui sont de véritables hôtels 5 étoiles avec suites et piscines.

Cette fois on voulait vraiment mettre la main à la pâte et on a choisi une structure rustique mais authentique

La première journée a commencé à l’aube avec un petit-déjeuner équivalent à cinq de mes déjeuners habituels, un toilettage des chevaux, une bride, une selle et nous voilà partis, avec nous 20 des 200 têtes de bétail que possède la famille. Son groupe était composé de 4 touristes, 4 cow-boys spectaculaires. Après quelques minutes de marche, on était de nouveau là, dans ce paysage merveilleux qui, de temps à autre, refaisait surface dans ma mémoire. Des étendues infinies de couleurs vives alternant avec des verts éclatants, en arrière-plan les montagnes enneigées, autour de nous seulement les sons de la nature, de temps en temps un aigle au-dessus de nos têtes.

Une magnifique sensation de liberté, le sentiment de faire partie d’une nature dont souvent, broyés par nos mécanismes quotidiens, on ne se souvient même plus

On a marché toute la journée et Joe, l’un des 4 fantastiques, a préparé un excellent hamburger avec l’inévitable boîte de haricots pour le déjeuner. La journée s’est écoulée au milieu des bavardages, des enseignements sur la façon de faire des nœuds pour le lasso et des tentatives maladroites de l’utiliser. En fin d’après-midi, on était de retour sur la route du ranch, le ciel était embrasé de couleurs entre le rouge et le violet, derrière les montagnes la première étoile. Le corps, un peu fatigué pour être honnête, a suivi le rythme de son cheval. Un petit veau maladroit derrière sa mère, quelques larmes ont coulé et… une sonnerie soudaine du téléphone, un appel anonyme rejeté, un brusque retour à la réalité.

Il y a des voyages qui ont toujours été dans nos têtes, parfois ils se font et s’avèrent plus beaux que ce qu’on avait imaginé, parfois les attentes sont déçues. Parfois, on fait d’autres voyages, différents, des destinations où on n’aurait jamais pensé aller. Parfois on fait plusieurs petits week-ends hors de la ville, d’autres fois on ne voyage pas pendant longtemps parce qu’on n’a pas le temps, on n’a pas de ressources, on a des engagements, bref, on fait autre chose, alors il arrive ce qui arrive, on voyage sans partir, parce qu’en attendant qu’ils se réalisent, les rêves sont bons pour le cœur.

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